Musée du CNAM

Blériot


 

Cnam

 

Louis Blériot :

En 1900, L. Blériot décide d’étudier et d’apprendre toutes les théories. Il tira ces propres conclusions et décida de construire ces modèles sur ses propres hypothèses. En 1906, il crée sa propre équipe et produits divers appareils, qu’il essaiera lui-même au prix de nombreux accidents. Avec l’aide du jeune ingénieur Raymond Saulnier, il réalise le monoplace Blériot XI.


 

Sur cet appareil, le 25 juillet 1909, Blériot décolla près de Calais, à 4 heures du matin, pour la traversée de la Manche. Il rejoignit Douvres en Angleterre après 37 minutes de vol et environ 38 Km. Ce succès lui vaut de multiples commandes en provenance du monde entier ce qui assurera l’avenir de la firme. Blériot cesse de piloter lui-même à la fin de 1909 pour se consacrer à la société Blériot Aéronautique,




 

En 1914, Louis Blériot racheta la Société des Appareils Déperdussin « SPAD « . De nombreux avions sortiront des usines Blériot SPAD. En juillet 1936 la santé de Louis Blériot s’altère et il mourut le 1er Août 1936 d’une crise cardiaque.





 

clément ader :

 

Dès son adolescence, Clément Ader tenta de construire des engins capables de soulever un homme. Dans les années 1870, entré dans l’administration des Ponts et Chaussées, il construisit à ses frais un ballon fonctionnant sur le principe des aérostats. Après avoir quitté l’administration en 1876, Clément Ader se mit à construire des engins volants à propulsion mécanique.


 

Entre 1882 et 1889, il fabriqua un  » avion » (le terme est de lui) muni d’un moteur à vapeur de 20 ch, d’une envergure de 14 m et baptisé Éole.







 

Le 9 octobre 1890, dans le parc du château d’Armainvilliers du banquier Pereire à Gretz (en S. & M.) et sur une piste longue de 200 m, Clément Ader se souleva, à bord d’Éole, d’une vingtaine de centimètres et parcourut une distance de 49 mètres : ce fut le premier décollage de l’histoire de l’aviation. Ce vol n’était qu’un saut car Eole ne put jamais faire un vol soutenu et dirigé.

 


 

En 1892, Clément Ader signa avec le ministère de la Guerre un protocole prévoyant la construction d’un nouvel avion. Le 14 octobre 1897 au camp militaire Satory près de Versailles, c’est à bord du bimoteur Avion III ou Aquilon que le « père de l’aviation » tenta de décoller, sans succès. Devant les Généraux Mensier et Grillon, sur une piste de 450 m, l’appareil quitte le sol sur 300 m, mais déporté par une bourrasque, il retombe hors piste et se brise en partie.







 

Après cet échec, les pouvoirs publics se désintéressèrent des projets de Clément Ader. En 1905, il vendit tout ce qu’il possédait à Paris et se retira à Muret. Contraint au secret militaire, il ne parlera de ses vols qu’en 1906 après celui de Santos-Dumont à Bagatelle, c’est à cause de ce silence qu’est née la controverse entretenue par les partisans des frères Wright. Il mourut à 84 ans le 3 mai 1925 à Toulouse après une reconnaissance nationale tardive, seul a survécu l’Avion III qui est exposé à Paris au Musée des Arts et Métiers.

 


Ader


 

Clément Agnès Ader, né le 2 avril 1841 à Muret et mort le 3 mai 1925 à Toulouse, est un ingénieur français, pionnier de l'aviation. Il aurait été le premier à faire décoller un engin motorisé plus lourd que l'air en 1890, mais il n'y a pas de preuve certaine qu'il ait effectivement quitté le sol, ni qu'il ait pu manoeuvrer l'appareil.

Cet ingénieur français fut le précurseur de l’aviation moderne. Dès son adolescence, Clément Ader tenta de construire des engins capables de soulever un homme. Dans les années 1870, entré dans l’administration des Ponts et Chaussées, il construisit à ses frais un ballon fonctionnant sur le principe des aérostats. Après avoir quitté l’administration en 1876, Clément Ader se mit à construire des engins volants à propulsion mécanique. Mais ce fut un inventeur fécond sur d’autres sujets : les chenilles de chars, la transmission stéréophonique ou théatrophone , l’aéroglisseur, le moteur V8…

 

À Paris, Ader a besoin d'argent pour faire vivre la famille qu'il a fondée et pour concrétiser son projet d'un engin volant plus lourd que l'air. Intéressé par le téléphone naissant, il commercialise le système de Graham Bell et celui du combiné inventé par Cyrille Duquet. Il invente le théâtrophone, réseau téléphonique relié à l'Opéra de Paris et qui permet d'écouter l'opéra en restant chez soi. En peu de temps, il accumule une grande fortune et multiplie les contacts influents au sein du gouvernement. Il se servira de ces ressources pour placer son projet auprès du ministère de la Guerre : l'Éole.


 

Le moteur de l'Éole donnait 20 ch pour 51 kg , soit seulement 2,5 kg/ch. Pour comparaison, le moteur utilisé par les frères Wright en 1903 développait 12 ch et pesait environ 75 kg, soit 6,2 kg/ch. Cette prouesse technique rendait possible le vol motorisé.

 

 

À la suite des essais des avions, Ader proposa son moteur à vapeur au capitaine Renard, qui travaillait alors sur la propulsion des dirigeables, puis il se lança dans la fabrication des moteurs à explosion, notamment de moteurs de type V2 et V4.

 

 

Les hélices de l'Avion III avaient quatre pales, ayant l'apparence de plumes, confectionnées en tiges de bambou, barbes en toile et papier de Chine, nervées par un fil de bambou.

 

 

Les recherches et les travaux menés par Ader pour parvenir au but qu'il s'était fixé, à savoir faire voler un « plus lourd que l'air autopropulsé », coûtent cher. Fort heureusement, il trouva en la personne d'Isaac Pereire un parrain à la fois généreux et avisé. Pendant la guerre de 1870, il est employé comme scientifique et tente sans succès de réaliser un cerf-volant capable d'emporter un homme.

Par la suite, ayant convaincu le ministre de la Guerre de financer ses travaux, Ader (aidé de Ferdinand Morel, un ingénieur qui dessina les plans de l'avion Chauve-souris) mit au point des prototypes dont les voilures étaient inspirées de considérations naturalistes, imitant l'aile de la chauve souris. Ader pensait qu'une fois le vol maîtrisé, une aile rigide inspirée de celle des oiseaux serait plus efficace et plus solide. Il comprit qu'il ne fallait pas tenter de reproduire le battement des ailes d'oiseau mais adopter le concept de voilure fixe comme l'avait fait George Cayley auparavant.

 

Ayant abandonné définitivement l'aéronautique, il se lance dans le développement de ses propres automobiles, qui remportent quelques prix sportifs.

Son cerveau bouillonne toujours d'idées ; on a retrouvé des croquis de turbines et de réacteurs dans ses carnets de notes.

Ader avait compris le rôle stratégique qu'aurait une aviation militaire. En 1914, il utilisa son influence pour aider à la création d'une aviation militaire.

 

Ader termine sa vie près de Toulouse, à Beaumont-sur-Lèze.
Il meurt à 84 ans le 3 mai 1925 à Toulouse après une reconnaissance nationale tardive. Seul a survécu l'avion III. L'appareil est exposé à Paris au Musée des arts et métiers, ainsi que le moteur à vapeur. On doit au grand photographe Nadar de belles photos des ateliers d'Ader où le connaisseur pourra voir, outre l'Éole, des éléments du planeur et du Zéphyr.